Ce matin je publiais un billet d’humeur sur les réseaux (instagram facebook).
3e saison de fruitiers sous l’eau
Je me sens particulièrement déçue par ma saison de fruitiers en pleine terre. Je me suis faite largement dépassée par l’herbe et le liseron. Les efforts de paillage, de tonte et de désherbage n’ont fait que sauver les meubles. L’abandon de certaines zones n’aura pas suffit à faire plus.
J’étais pourtant bien partie. J’ai amendé mon sol avec du compost dans l’idée de faire des scions un peu plus vigoureux. La météo (pluie, froid et humidité) ne m’a probablement pas aidée.
Cependant, la pousse n’est pas terminée, il va faire enfin chaud et beau !
Retours des clients
J’ai aussi des retours clients et j’adore ça! C’est ce qui donne du sens à là où je passe de l’énergie et où je mets mon temps de cerveau. Ça fait deux ans que j’ai des retours très positifs sur les toutes petites commandes (moins de 5 arbres) depuis 2 ans. Je n’ai pas souvenir d’arbres qui n’ont pas repris, en tout cas rien d’alarmant.
Cette année c’est différent… Sur deux grosses commandes (pour ma pépinière, “grosse”, c’est entre 15 et 50 fruitiers en racines nues), j’ai de gros pourcentages de non reprise. Dans les deux cas, j’ai essayé de trouver des raisons possibles aux pertes.
Dans un cas, pralinage aux petits soins, plantation directe après l’achat, pas de paillage, enherbement. Dans l’autre cas, plantation propre, protection gibier très soignée, sol argileux et aucun désherbage. Les arbres ayant eu un mulch s’en sont bien sortis. Je suis allée visiter ce verger et le sol était gorgé d’eau…
Des conseils de plantation ?
Ce sont des situations qui me font bien-sûr douter fort. Si je déterre des arbres greffés, c’est pour qu’il produisent longtemps du bois et des fruits.
Par “chance”, j’ai planté 300 de mes arbres chez moi qui sortent donc des mêmes pratiques de production, dans deux conditions différentes. J’ai eu 5 pertes dans les espèces “classiques” et 70% de mes plaqueminiers.
Pour la moitié d’entre eux, j’ai planté en pépinière. Rotavator, plantation rapide, mulch 2-3 fois dans l’année, toute petite irrigation en été. Mon sol est sableux, acide, très drainant, peu de matière organique. Les arbres ont été rabattus en janvier.
Pour l’autre moitié, j’ai “planté dans l’herbe”, dans une prairie exportée en foin à un moment de sa vie. C’est aussi en pente et drainant. Je n’ai rien coupé jusqu’à juillet. Les arbres que j’ai perdu se trouvaient dans une zone très humide voire complètement gorgée d’eau. Nous avons (il a) BEAUCOUP mulché. Minimum 1m autour de l’arbre et une quantité importante en épaisseur. Et j’ai laissé faire depuis quelques mois.
Continuez
Continuez donc de me donner des nouvelles des arbres que je vous ai transmis! Ça m’aide vraiment à donner du sens à ce que je fais. Je crois que je n’ai pas trop à rougir de ce que je produits et des prix que je pratique. Idéalement, j’aimerais sortir des scions plus poussés, mais est ce que ce serait gage d’une meilleure reprise ? Dans tous les cas, je garde le cap du développement du projet et de la remise en vie de mon sol pour accueillir des productions qui font sens sur mon territoire :)